« Monde connecté et Economie responsable, quels défis ? » IET Lyon – Table ronde 3 : Transport & Energie – 8 avril 2016 | Intervention David-Marie VAILHÉ (Partie 2)
L’institut des Technologies de l’Environnement organisait sa 14e Rencontre du Développement Durable. Ce colloque avait pour thème « Monde connecté, économie responsable : quels défis ? ». Trois tables rondes ont été organisées, dont une sur « Transport & Energie ». C’est dans ce cadre qu’Atelier CAPACITES a été sollicité pour intervenir lors de cet événement, notamment pour présenter MOBYCITY. Pour lire la 1ère partie, c’est ici : IET n°1.
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VERS UNE VILLE CONNECTÉE AU SERVICE DES CITOYENS ?
MOBYCITY souhaite s’émanciper d’une vision reposant uniquement sur les infrastructures. Cela à tout point de vue, qu’il s’agisse des transports comme des marqueurs physiques de la « ville intelligente ». Le développement numérique ne doit pas faire du virtuel une finalité mais bien une interface pour accompagner les pratiques de la ville et des territoires, pour encourager la multimodalité et redonner du sens aux comportements individuels et collectifs.
MOBYCITY participe à l’intégration des « capteurs sociaux » dans le champ de la ville intelligente. C’est un état de fait, de plus en plus de citoyens sont connectés -parfois à leur insu !- via leur(s) smartphone (s) et autres matériels électroniques. Les usages de plus en plus remarqués via les réseaux numériques démontrent une utilisation -et (sur)consommation) !- directe des données digitales. L’objectif d’Atelier CAPACITES dans le développement de ce réseau social des mobilités est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie à partir du levier numérique, sans accroître le développement des capteurs physiques dans les interstices du quotidien et des espaces publics. De ce fait, les capteurs deviennent sensitifs, qualitatifs, pour davantage de partage. Ils permettent de donner un sentiment d’engagement du citoyen et c’est cela que MOBYCITY souhaite encourager.
« Le développement numérique ne doit pas faire du virtuel une finalité mais bien une interface pour accompagner les pratiques de la ville et des territoires, pour encourager la multimodalité et redonner du sens aux comportements individuels et collectifs. »
MOBYCITY représente une alternative à la défaillance potentielle d’un réseau de transport, à la pollution générée par le trafic automobile interurbain, à l’anonymisation[2] exacerbée de notre société, par l’apport d’un service de covoiturage sur la base de la gratuité. Cette plateforme digitale contribue ainsi à une réappropriation du territoire à l’heure où l’accélération des échanges et des flux entraîne une dématérialisation de nos modes de vie. C’est un lien social et humain, un renforcement des valeurs de la citoyenneté qui se (re)créent, possiblement intergénérationnel et intégrant les problématiques du handicap.
Adapté localement aux spécificités territoriales, faisant écho aux champs de l' »habiter », des usages et pratiques tant liées au commerce qu’aux espaces publics et à la mobilité, MOBYCITY comprend une réelle valeur ajoutée : un dispositif permettant de se mouvoir mais surtout de rencontrer des personnes habitant et pratiquant le territoire.
La 3e et dernière partie de l’intervention sera à retrouver prochainement. Il y sera question notamment de l’enjeu de la sécurisation des données personnelles. D’ici là, n’hésitez pas à commenter cet article et à le partager, pour débattre.
[2]– Selon Georg Simmel (1858-1918), faisant partie du courant de la sociologie formelle, les relations communautaires des villes ont évolué vers de l’impersonnel et de l’anonyme.