Charline, stagiaire au sein d’Atelier CAPACITES sur le projet RézoTopia dans le cadre de la Boutique des Sciences (Université de Lyon), intervient depuis février 2021 plus spécifiquement sur la réalisation d’un protocole de suivi scientifique des aménagements d’îlots de biodiversité en toiture. Retours sur ses travaux.
L’objectif de la démarche est d’identifier les populations d’insectes pollinisateurs et d’oiseaux retrouvées sur nos aménagements en toiture. Dans le cadre d’un suivi, il est essentiel de mettre en place un protocole dit « standardisé », c’est-à-dire, facilement reproductible et réalisable par des personnes différentes.
Les conditions environnementales doivent être mesurées, en particulier lorsque le suivi se fait en extérieur, car elles permettent d’expliquer les résultats obtenus. Pour cela, un matériel spécialisé peut être employé. Sur les toits, la température au sol et la luminosité ont été mesurées durant toute la durée du suivi à l’aide de capteurs HOBO MX2202. Ces petits capteurs réglables ont permis d’obtenir la température et la luminosité heure par heure sur chacun des aménagements.
Pour étudier la population d’insectes pollinisateurs présente, le protocole de sciences participatives SPIPOLL a été utilisé. Ce protocole comprend un suivi photographique des pollinisateurs (abeilles, mouches, scarabées, papillons…) à l’aide d’un téléphone portable ou d’un appareil photo. L’intérêt d’utiliser les sciences participatives est d’obtenir une aide et des validations de la communauté SPIPOLL concernant nos identifications. De plus, cela nous permet d’avoir accès à une base de données des espèces présentes à Lyon avec la même méthode.
En parallèle, une autre méthode photographique et vidéo a également été testée : le piège photographique. Ce dispositif s’installe à un endroit fixe et va, grâce à des capteurs de mouvement et de chaleur, prendre une photo ou une vidéo lorsqu’il détecte un individu en mouvement. Cette méthode permet au chercheur de réaliser des suivis de longue durée de jour comme de nuit, sans être présent sur le terrain. Cela évite le dérangement des espèces et ainsi favorise leur présence si le lieu n’est pas fréquenté. La vitesse des pollinisateurs et leur petite taille n’a cependant pas permis d’obtenir des images suffisamment nettes et exploitables. Nous avons conclu que cette méthode n’est pas adaptée pour les insectes, mais peut être utilisée pour le suivi d’oiseaux ou de chauves-souris, notamment en plaçant un piège en face de leur nichoir.
Toute l’équipe d’Atelier CAPACITES remercie l’Université de Lyon pour la mise à disposition des matériels scientifiques.