Cet été, l’équipe du Rize a embarqué riverain.e.s et curieux/ses dans une visite « exploratoire » à la (re)découverte du quartier des Gratte-Ciel (Villeurbanne). Atelier CAPACITES y a participé.
L’objectif était de mieux comprendre les fondements historiques et sociaux de ce quartier sorti de terre dans les années 1930 sous l’équipe politique de Lazare Goujon (SFIO) et le faire résonner avec le projet de prolongement au Nord du cours Émile Zola : « Gratte-Ciel centre ville ».
Ces visites ont permis aux participant.e.s de mieux entrevoir ce qui s’est joué au moment de la création de ce centre ville « utopique » de par son architecture et sa vocation à répondre aux enjeux sociaux, démographiques et sanitaires de l’époque. La société a muté et les villes se sont adaptées aux modes de vie et besoins des habitant.e.s. D’un centre-ville industriel et ouvrier, le quartier des Gratte-Ciel est devenu un pôle de commerces et de services.
Si les éléments de continuité entre le quartier historique et le quartier à venir sont manifestes, se sont bien les différences qui interrogent. Dans les années 1930, la construction du centre-ville s’est appuyée sur des infrastructures sportives et culturelles (piscine, théâtre, palais de la mutualité…), véritables lieux de vie collective pensés pour les habitant.e.s. Aujourd’hui, c’est l’offre commerciale des grandes enseignes qui est mise en avant pour répondre aux « besoins » de la population en invoquant le nécessaire dynamisme et l’attractivité des centres urbains. Quid des petits commerces de proximité, des structures culturelles et populaires et de la place des espaces végétalisés qui font cruellement défaut à ce projet pourtant prometteur ?